La vie est jalonnée de premières fois et en voilà une qui se présente : vous avez rendez-vous pour le première fois avec un avocat !
Y a-t-il un protocole à respecter et comment cela va-t-il se passer ? Les codes sont simples et nous allons vous aider à préparer au mieux ce rendez-vous !
La prise de rendez-vous :
Lorsque vous prenez rendez-vous, certaines informations vous seront demandées :
- votre nom (ou celui de votre société ou association) et celui de votre adversaire, pour que le cabinet puisse vérifier qu’il n’existe pas de conflit d’intérêt qui lui interdirait de gérer votre dossier et qui lui interdirait donc de convenir avec vous d’un rendez-vous.
- la matière concernée par votre demande (droit du travail, droit de la famille, droit pénal, etc.) pour vérifier que cette matière entre bien dans le champ de compétence du cabinet. Si ce n’est pas le cas, le cabinet contacté sera certainement en mesure de vous transmettre les coordonnées d’un cabinet compétent si vous ne savez pas vers qui vous orienter.
Le premier rendez-vous :
- Munissez-vous de votre pièce d’identité, s’il s’agit d’une affaire privée, ou d’un extrait KBis ou autre extrait de parution au Journal Officiel si votre dossier concerne une société ou une association.
- Munissez-vous des pièces qui vous semblent utiles pour la bonne compréhension et l’analyse de votre dossier. Votre avocat ne pourra pas les analyser de façon précise pendant votre premier rendez-vous mais elles l’aideront à comprendre le contexte du dossier et vos demandes.
- Préparez la liste des questions que vous souhaitez poser si vous craignez d’en oublier !
- L’usage veut que vous vous adressiez à votre avocat en l’appelant « Maître » comme vous utilisez le terme de « Docteur » lorsque vous êtes face à un médecin. Vous n’avez pas l’habitude d’utiliser ce titre mais il ne faut pas que ce titre crée entre vous et votre avocat une barrière plus important qu’entre vous et votre médecin.
- Ne vous laissez pas impressionner par un avocat que vous choisissez pour défendre vos intérêts, qu’il s’agisse d’un dossier contentieux ou d’un dossier juridique. Il est à côté de vous, pas au-dessus de vous.
Votre avocat n’a pas à utiliser un ton condescendant avec vous et rares sont d’ailleurs ceux qui le font. Si son attitude vous déplait ou si vous n’êtes pas en phase avec ce qu’il vous propose ou les solutions qu’il vous soumet, mieux vaut reconsidérer le choix de cet avocat. - Votre avocat doit pouvoir vous indiquer quelles sont les principales règles qui s’appliquent à votre dossier. Cela ne signifie pas qu’il puisse nécessairement répondre immédiatement à toutes vos questions. En effet, un avocat prudent prendra toujours le soin de procéder à un examen approfondi des éléments de votre dossier et de vérifier qu’aucune réforme ou jurisprudence récente n’est venue modifier le cadre juridique du dossier avant de vous donner une réponse définitive. Un avocat vous indique qu’il veut vérifier un point précis avant de vous répondre est un avocat rassurant, car cela signifie qu’il ne s’engage pas de façon inconsidérée. Par contre, si vous ne vous sentez pas en confiance, fiez-vous à votre instinct.
- N’hésitez pas à demander ces éclaircissements à votre avocat si vous ne comprenez pas clairement ce qu’il vous dit, tout comme vous le feriez avec un médecin.
- Ce premier rendez-vous doit vous permettre d’aborder avec votre avocat la question du montant des honoraires, lesquels doivent d’ailleurs être affichés dans le cabinet. Si vous pensez pouvoir prétendre à l’aide juridictionnelle, signalez-le à votre avocat. Si vous disposez d’une assurance protection juridique, signalez-le lui également lors de ce premier rendez-vous. Votre avocat doit vous faire parvenir, suite à ce premier rendez-vous, une lettre de mission ou une convention d’honoraires, quel que soit le nom de ce document, confirmant notamment les conditions financières de son intervention.
- Votre avocat vous demandera certainement des documents ou informations complémentaires lors de ce rendez-vous. Faites les lui parvenir dès que possible, surtout si elles sont nécessaires pour finaliser la convention d’honoraires.