Un arrêté du 9 avril 2025 renforce la gestion des rappels liés aux airbags Takata, ces dispositifs contenant du nitrate d’ammonium en phase stabilisée (PSAN), reconnus comme dangereux sur certains véhicules anciens. L’Etat impose désormais aux constructeurs et importateurs des mesures strictes, assorties d’astreintes financières significatives.

Qu’est-ce qu’un « stop drive » ?

Le terme « stop drive » désigne une procédure de rappel particulièrement sévère : il ne s’agit pas seulement d’un simple contrôle, mais d’une interdiction de conduire le véhicule tant que les airbags incriminés n’ont pas été remplacés.

Sont visés les véhicules dont l’airbag Takata a dépassé sa durée de vie sûre. Concrètement, si votre voiture est trop ancienne et encore équipée de ce type d’airbag, vous devez cesser immédiatement de la conduire.


Airbag Takata : Qui est concerné ?

L’arrêté s’applique aux constructeurs et importateurs de véhicules équipés d’airbags Takata contenant du PSAN, figurant dans une liste officielle (annexe 1 de l’arrêté). Les marques concernées sont tenues de suivre des procédures strictes et rapides, sous peine de fortes pénalités :

  • 100 000 € par jour de retard pour l’information des propriétaires.

  • 1 000 000 € par jour de retard pour le système de suivi centralisé.

À La Réunion, environ 36 000 véhicules sont potentiellement concernés par ces mesures.Airbag Takata

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Airbag Takata : Quelles obligations pour les constructeurs ?

Les obligations sont nombreuses et précises :

1. Informer les propriétaires

Chaque propriétaire d’un véhicule concerné doit recevoir un courrier d’alerte, indiquant les risques et demandant l’arrêt immédiat de l’utilisation du véhicule. En cas d’absence de réponse, le constructeur doit entreprendre des démarches pour retrouver l’actuel détenteur du véhicule.

2. Mettre en ligne un outil de vérification

Un système en ligne doit permettre, via le numéro VIN, de vérifier si un véhicule est concerné par un rappel Takata. Si le véhicule est sous « stop drive », l’alerte affichée doit :

  • Expliquer les risques ;

  • Indiquer quels airbags doivent être changés (conducteur, passager, etc.) ;

  • Préciser ceux à remplacer en priorité.

3. Suivre chaque dossier

Un système d’information centralisé doit suivre chaque étape du remplacement de l’airbag, depuis la demande du propriétaire jusqu’à la fin de l’intervention. Ce système doit être opérationnel dans les 15 jours suivant la notification de l’arrêté.

4. Délivrer une attestation après remplacement

Dans les 24 heures suivant l’intervention, le propriétaire doit recevoir une attestation officielle indiquant :

  • Le ou les airbags remplacés ;

  • L’identité du réparateur (raison sociale, SIRET, adresse) ;

  • La date d’un éventuel futur rappel, si d’autres airbags restent à changer.


Pourquoi cet arrêté est-il si important ?

Cet arrêté marque une volonté claire des autorités françaises de renforcer la sécurité routière en ciblant un problème identifié depuis plusieurs années : les airbags Takata, responsables de dizaines de morts dans le monde. Il vise à éviter les retards ou négligences dans les rappels, en forçant les constructeurs à agir rapidement, sous peine de lourdes sanctions.


Comment le cabinet PRAGMA peut vous aider

Face à cette situation, le cabinet PRAGMA a mis en place une plateforme dédiée pour assister les propriétaires de véhicules concernés : Airbag Takata. Ce site vous guide en trois étapes simples pour

  1. Vérifier si votre véhicule est concerné par le rappel.

  2. Remplir en ligne vos informations.

  3. Recevoir un pack complet par mail afin de faire réagir votre concessionnaire et préserver vos intérêts.

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